Quelles réponses à la crise ? A propos du "manifeste des économistes atterrés"
Quatre
économistes [1] viennent de rédiger
et de soumettre au débat et à la signature de leurs
« collègues » un manifeste qu’ils ont intitulé « manifeste
d’économistes atterrés ».
Ce texte vient à point nommé,
alors que le gouvernement français vient de présenter un
projet de budget pour 2011 qui est un véritable plan
d'austérité, que les gouvernements portugais, espagnol, etc.
font de même, conforter le combat de tout ceux qui non
seulement ne se résignent pas à subir cette politique mais
sont convaincus que loin de nous sortir de la crise, elle
l'approfondit. Car ce qui « atterre » les auteurs – même si on
peut penser qu’il n’y a pas lieu d’être consterné ou abattu-,
c'est qu'après deux ans de crise, rien n’a changé dans les
politiques des gouvernements, et que les mêmes mesures qui ont
conduit à la crise continuent à être appliquées et ne peuvent
qu’aggraver la situation, particulièrement en Europe.
Ils souhaitent lancer un débat
avec leurs collègues économistes, confronter leurs « points de
vue sur les stratégies de sortie de crise ». Ils font la
critique de « 10 fausses évidences » dans lesquelles se
concentre la propagande mensongère des gouvernements et des
économistes au service de la grande bourgeoisie financière, et
accompagnent cette critique de 22 mesures qu’ils soumettent au
débat et qui seraient, selon eux, susceptibles de trouver une
issue à la crise. Ces mesures s'inscrivent de fait dans une
logique que l'on peut caractériser d'antilibérale, et c'est
pourquoi, tout en se félicitant du soutien que les analyses et
les arguments que contient ce manifeste viennent apporter au
combat contre les mensonges et les méfaits du pouvoir en
place, sa parution invite au débat...
Les
limites d’une approche antilibérale de la crise
Dès la première phrase de leur
présentation, les auteurs écrivent : « La crise économique et
financière qui a ébranlé le monde en 2008 ne semble pas avoir
affaibli la domination des schémas de pensée qui orientent les
politiques économiques depuis trente ans ».
Un tel raccourci, qui attribue
à des « schémas de pensée » l'orientation de la politique
économique des trente dernières années introduit une certaine
confusion. Si on la prend au pied de la lettre, elle laisse
entendre que, d'une façon générale, l'évolution des sociétés
découlerait de la mise en œuvre de « théories » préétablies,
de « modèles de croissance ». En poussant le raisonnement,
cela signifierait que si le monde se heurte aujourd'hui à la
pire des crises de son histoire, c'est parce qu’au début des
années 1980, les gouvernements des grandes puissances, à la
suite de Reagan et Thatcher, ont fait le choix arbitraire et
« idéologique » de mettre fin au « pacte social » des « Trente
glorieuses » pour soumettre le monde à un « modèle
néolibéral » concocté par quelques économistes réactionnaires.
Cela ne s'est, bien entendu,
pas passé ainsi.
La période de croissance de
l'après-guerre, qui est celle de la reconstruction mais aussi
des guerres de libération coloniale, a débouché, dans les
années 1970, sur une crise économique marquée par une baisse
importante des taux de profit ainsi que par une augmentation
considérable du chômage. Et c'est la volonté, pour la
bourgeoisie, de trouver une issue à cette situation qui l'a
conduite, au début des années 1980, il y a trente ans, à se
lancer dans une offensive généralisée et brutale contre la
classe ouvrière, tout en ouvrant ses frontières à la
circulation des capitaux. Mais cette politique n'aurait eu que
peu de chances d'aboutir si la bourgeoisie n'avait pas
bénéficié d'un basculement du rapport de force social en sa
faveur, du fait de l'affaiblissement d'une classe ouvrière
brutalement frappée par un chômage massif. C'est cela qui a
permis le succès de la politique des « libéraux » Thatcher et
Reagan, suivis de près par les « socialistes » Mitterrand et
Mauroy... Et qui a donné, a posteriori, leur « validité » aux
« schémas de pensée » des théoriciens du néolibéralisme.
La période de mondialisation
impérialiste ouverte en 1980 par la bourgeoisie pour sortir de
l'impasse sur laquelle s'achevaient les « Trente glorieuses »
débouche aujourd'hui sur une crise globalisée d'une ampleur
sans précédent. Cela ne résulte bien évidemment pas d'un
mauvais choix préalable de modèle de développement, c'est le
résultat de l'évolution de la société, soumise au pouvoir d'un
capitalisme dont les sommets sont constitués d'une minorité de
grands dirigeants financiers qui ont concentré entre leurs
mains tous les leviers de contrôle de l'économie mondiale, à
travers une guerre de classe pour les profits facilitée par un
contexte politique marqué, entre autres, par un rapport de
force social très favorable à la bourgeoisie, du fait de
l'affaiblissement général du mouvement ouvrier.
La « domination des schémas de
pensée qui orientent les politiques économiques » reflète tout
simplement la domination politique et économique sans limite
qu'a réussi à imposer sur le monde cette caste parasitaire. Et
si les dirigeants politiques aux ordres s'accrochent
actuellement, plus que jamais et en dépit du « bons sens », à
ces « schémas de pensée », cela n'est pas par aveuglement
idéologique, mais parce qu'y renoncer serait, pour la grande
bourgeoisie financière, renoncer à sa propre domination. Pour
la classe dominante, pour les gouvernements qui la servent, il
n'y a aujourd'hui qu’un seul schéma de pensée possible, même
s'il conduit dans le mur, parce qu'il y va du maintien de sa
domination. Le libre arbitre n’a guère de place en la matière.
C'est pourquoi il est tout
aussi illusoire d'imaginer pouvoir revenir au « pacte social »
de l'après-guerre que de penser « dépasser » le capitalisme
financiarisé et mondialisé d'aujourd'hui en lui appliquant des
mesures sensées le réguler, le rendre plus humain.
C'est pourtant ce
qu'envisagent, au fond, les auteurs du texte à travers leurs
22 mesures. Pour ne prendre qu'un exemple, les quatre
premières qu'ils proposent, en réponse à la « fausse évidence
n° 1 : les marchés financiers sont efficients » sont : « 1 :
cloisonner strictement les marchés financiers et les activités
des acteurs financiers, interdire aux banques de spéculer pour
leur compte propre, pour éviter la propagation des bulles et
des krachs - 2 : réduire la liquidité et la spéculation
déstabilisatrice par des contrôles sur les mouvements de
capitaux et des taxes sur les transactions financières - 3 :
limiter les transactions financières à celles répondant aux
besoins de l’économie réelle (ex.: CDS uniquement pour les
détenteurs des titres assurés, etc.) - 4 : plafonner la
rémunération des traders. »
Ces mesures prétendent à
définir des règles d'encadrement, des règles de régulation,
mais ne remettent pas en cause l'organisation financière de la
société. C'est la manifestation de l'idée sous jacente qu'un
capitalisme « non libéral » serait possible, à condition que
le pouvoir politique impose son contrôle sur le fonctionnement
des institutions financières.
Cela pose, bien évidemment, la
question du pouvoir politique. Dire que le fonctionnement
économique du monde n'est pas le résultat de l’application de
« modèles » préétablis ne veut naturellement pas dire que les
choix politiques n’ont aucun rôle à jouer dans l’histoire. Les
« lois » de l’économie ne s’imposent pas de façon immanente,
comme le prétendent patrons et gouvernements, qui nous
expliquent qu'il n’y aurait rien d’autre à faire qu'attendre
que ça passe, tout en acceptant sans broncher de payer la
facture.
Pour les auteurs du manifeste,
il est clair que la situation de crise dans laquelle nous
sommes n'est pas une fatalité, qu'on peut y faire quelque
chose, que c'est une question de choix politique, et c'est
pourquoi ils mettent leur texte et les mesures qu'ils
proposent pour sortir de la crise au débat. Mais, en ne disant
pas un mot du contexte politique dans lequel ils envisagent la
mise en œuvre de ces mesures, ils leur donnent de fait le sens
de conseils d'experts donnés aux hommes et femmes politiques
-en place ou postulant à y accéder dans le cadre des futures
échéances électorales-, pour qu'ils redressent la barre.
Ce faisant, ils condamnent
leurs mesures à rester dans le domaine des vœux pieux, car si
les gouvernements poursuivent leur politique « atterrante »,
ça n'est ni par ignorance, ni par « idéologie ». L'État et ses
institutions ne sont pas socialement neutres, ne sont pas au
dessus des classes, mais sont organisés pour servir les
intérêts d'une classe sociale, en l'occurrence celle de la
grande bourgeoisie, celle des grands financiers, des grands
patrons de multinationales. Et dans ces conditions, les
convictions politiques, aussi sincères soient-elles, n'ont pas
d'autre choix que de se plier au pouvoir de la classe
dominante... ou se démettre. Et cela d'autant plus que, comme
dit plus haut, la grande bourgeoisie n'a pas vraiment d'autre
solution dans le contexte actuel que de persister dans ses
« schémas de pensée », à moins de remettre elle-même en cause
ses schémas de… domination.
Mettre fin à cette politique
aberrante, mettre fin au dictat de la finance sur le
fonctionnement de la société impose que l’on mette fin à son
pouvoir politique. Cela ne peut se faire que par un
affrontement de classe, les classes laborieuses organisées
opposant leur propre pouvoir à celui de la bourgeoisie et
instituant un gouvernement démocratique des travailleurs et de
leurs organisations, un pouvoir de classe qui devra inventer
son propre État, des d'institutions nouvelles, au service des
intérêts de tou(te)s.
Bien sûr, une telle
perspective n'est concevable que sur la base d'un renversement
complet des rapports de force sociaux, s'appuyant sur une
mobilisation des classes populaires pour imposer la
satisfaction de leurs propres exigences, à commencer par le
refus de faire les frais de la crise. Cela peut sembler
utopique, mais cela l'est en réalité bien moins que penser
imposer une régulation au capitalisme dans le cadre de ses
propres institutions étatiques...
La
sortie de la crise est dans la lutte des classes...
La présentation par le
gouvernement du budget d’austérité de 2011 est une provocation
qui s’ajoute à toutes les autres. Alors que les entreprises du
CAC 40 affichent leurs milliards de profit, et tandis que la
réforme des retraites suit son cours parlementaire, on nous
annonce déjà le prochain coup : ce sera l’assurance maladie,
de nouveaux médicaments non remboursés, l’augmentation du
forfait hospitalier… Partout en Europe, comme en France, les
gouvernements surenchérissent sur l’austérité, sur le montant
de la facture qu’ils prétendent faire payer aux populations
pour couvrir les frais de leur soutien indéfectible aux
banques et aux margoulins de la spéculation.
Mais ils se heurtent à la
montée de la contestation sociale, comme l'ont montré les
manifestations récentes, en France, contre la réforme des
retraites, contre la politique xénophobe du gouvernement, mais
aussi mercredi en Espagne, à Bruxelles,... Comme le montrent
aussi les luttes des salariés de nombreuses entreprises contre
les menaces sur leurs salaires, leurs conditions de travail,
leur emploi...
Les termes d’un véritable
affrontement politique sont là, entre un patronat et des
gouvernements qui ne veulent rien lâcher de leur offensive, et
un monde du travail qui prend conscience qu’il n’y a pas
d’autre solution, pour mettre un terme à la fuite en avant
dans la dégradation sociale que la grève, les manifestations,
le pouvoir de la rue.
L’enjeu, pour un mouvement
social qui est encore atomisé, dispersé entre ses divers
combats, est de s’unifier, de s’organiser, de se donner un
programme. La première des urgences consiste bien évidemment à
s’opposer collectivement, pied à pied, aux mesures
d’austérités : refuser de payer la crise, exiger le retrait
des contre-réformes en cours. Mais au-delà, il faut inverser
la logique. A l’austérité que veulent nous imposer les
patrons, opposer nos propres exigences, une autre répartition
de richesses dont l’affichage indécent des résultats du CAC40,
des ristournes du bouclier fiscal, des bonus et parachutes
dorés nous prouvent bien qu’elles existent. Parmi toutes les
mesures urgentes à imposer, il y a l’interdiction des
licenciements et la répartition du travail entre tous, la
question des salaires, etc.
Cela passe bien sûr par
l’approfondissement des mobilisations en cours. Mais la
capacité à s’organiser, à diriger démocratiquement le
mouvement, à lui donner une direction démocratique demande la
prise de conscience, par le plus grand nombre de militants et
de travailleurs, que ce qui est en train de se jouer n’est pas
une simple « bataille économique » dont l'enjeu se bornerait à
contraindre patrons et gouvernement à lâcher du lest. Dans la
situation d’affrontement de classe direct dans laquelle nous
sommes plongés, la « bataille économique » débouche
immanquablement sur la question du pouvoir, de la démocratie,
de qui décide dans cette société. Et la réponse est simple,
c’est eux ou nous… Et c’est ce qui fait que le processus même
de la mobilisation sociale pour refuser de payer pour une
crise dont nous ne sommes pas responsables, pour refuser de
nous laisser licencier, pour exiger des salaires nous
permettant de vivre, etc., est porteur de la nécessité et des
moyens de construire ce pouvoir démocratique, direct, dont
nous avons besoin.
Ce pouvoir aurait alors les
moyens de s'en prendre réellement aux racines du mal qui
frappe la société et la conduit dans le mur : la propriété
privée des grands moyens de production et d’échange rassemblée
entre les mains d’une poignée d'individus ; l'anarchie
dévastatrice, aussi bien au plan social qu'écologique, d'une
économie régie par la concurrence et des « lois » de marchés
qui n'ont pas d'autre raison d'être que la recherche
permanente du profit maximum.
La première des urgences est
bien entendu d'en finir avec le problème de la dette, qui met
non seulement certains pays à la merci des spéculateurs, mais
sert aussi de prétexte aux gouvernements pour accentuer leur
politique d'austérité.
Les auteurs du manifeste ont
tout à fait raison de dénoncer l’imposture qui consiste à
prétendre que la dette publique proviendrait d’un excédent des
dépenses sociales et que le remède passerait par une
diminution drastique de ces dernières. Le seul véritable
excédent de dépenses, c'est celui qui résulte des milliards
consacrés à « sauver » les banques, tandis que les recettes
publiques n'ont cessé de diminuer, du fait de la baisse des
entrées fiscales pour cause de récession, mais aussi des
multiples cadeaux, exonérations et autres boucliers fiscaux
accordés aux plus riches par le gouvernement. Et ils ont
également raison de dénoncer le rôle dévastateur des marchés
obligataires et de la spéculation dont ils sont le siège, le
tout orchestré par des agences de notation dont
« l'indépendance » est plus que suspecte...
Mais le mécanisme de la dette
est avant tout un procédé de siphonage des richesses produites
par le travail aussi vieux que le capitalisme lui-même. Ce
procédé est devenu, avec la financiarisation de l'économie et
la complicité active des États, un des moyens principaux
d'extorsion du travail humain au profit de la bourgeoisie
financière : crédit aux entreprises qui lui permet de capter,
sous forme d'intérêts, une partie de la plus-value issue de
l'exploitation salariale ; crédit à la consommation qui lui
permet de récupérer, sous forme d'intérêts, une part des
salaires ou des revenus du travail ; crédit aux États qui lui
permet de s'approprier, sous forme d'intérêts, une part
toujours plus importante du budget de l'État, autrement dit du
produit des impôts et des taxes de toute sorte qui pèsent
lourdement sur les classes populaires.
Dire que ces intérêts sont la
juste rémunération du service qu'assurent les banques en
prêtant de l'argent qu'elles auraient en dépôt ou en fonds
propres est une « fausse évidence » de plus. L'accord récent
dit « Bâle 3 » dont Lagarde vient de se vanter qu'il
permettrait de mettre le système financier à l'abri d'une
nouvelle catastrophe permet de se faire une idée précise de ce
que vaut réellement l'argent que prêtent les banques : les
fonds propres devront représenter au moins 7% de l'ensemble
des opérations de marché ou de crédit qu'elles réalisent. Dit
autrement, les banques peuvent prêter en toute légalité 14
fois plus qu'elles ne possèdent réellement. Ceci sans compter
sur les multiples « innovations financières » dont elles ont
le secret pour s'émanciper de la loi tout en la respectant...
La vérité, c'est que les
banques prêtent de l'argent qu'elles ne possèdent pas. Mais
les intérêts qu'elles en tirent, eux, ont une valeur bien
réelle pour ceux qui les versent : c'est, pour l'essentiel,
directement ou indirectement, de l'argent ponctionné sur les
salaires, les revenus du travail. Autant de moins pour
vivre... C'est pourquoi la dette publique est illégitime, et
c'est en toute logique qu'il faut l'annuler, tout en prenant
les mesures nécessaires pour que les petits épargnants, en
particulier ceux qui ont confié leurs économies à des banques
en échange de « paniers de titres », ne soient pas spoliés.
Des
exigences des travailleurs à la contestation du pouvoir
de l’oligarchie financière
Cette question de la dette
donne, de fait, toute sa dimension politique à la question
sociale. Elle met au premier plan la collusion du pouvoir
politique et de l'oligarchie financière, la nature de classe
de l'État. Elle déplace le terrain du jeu politique : le jeu
parlementaire tourne au grand guignol, la politique de
« dialogue social » à laquelle voudraient pourtant s'accrocher
les grandes confédérations syndicales est vidée de tout
contenu... Nombreux sont ceux qui sont déstabilisés, parce que
la question de la dette oblige à aller plus loin, à poser la
question du pouvoir, une question dont la réponse ne peut
venir que de la lutte sociale.
Pas seulement parce que seule
la lutte sociale pourrait arracher des concessions au pouvoir,
un allègement des plans d'austérité, le retrait d'une
contre-réforme, mais parce que ces luttes sociales, ces
mobilisations pour satisfaire les exigences immédiates des
travailleurs, en se heurtant au pouvoir en place, prennent le
sens d'un affrontement politique qui pose directement la
question de qui décide dans la société, de la grande majorité
qui produit toutes les richesses ou de la minorité de
parasites financiers qui se les approprie et conduit la
société à la ruine. Et c'est dans cet affrontement social que
doit et peut se régler cette question centrale du pouvoir
politique, le nouvel État, le pouvoir démocratique des
travailleurs, ses institutions, émanant des moyens que se
donnent les travailleurs mobilisés pour construire leur lutte,
la soutenir matériellement, la diriger démocratiquement.
Il n'y a pas d'autre voie
raisonnable possible pour répondre à la crise, c'est-à-dire,
en fin de compte, pour non seulement régler la question de la
dette, mais aussi mettre fin à la main mise de la grande
bourgeoisie financière sur l'économie, en expropriant les
banquiers et des grands actionnaires des multinationales ; en
constituant un service financier public, placé sous le
contrôle des salariés et de la population ; en interdisant les
Bourses et autres terrains de spéculation financière...
Pour en revenir au sujet du
débat, il met en évidence, en définitive, le point fondamental
de divergence entre antilibéraux et anticapitalistes : pour
les premiers, il y aurait une issue possible à la crise dans
le cadre des institutions, pour les seconds, tout réside dans
l'intervention des travailleurs.
Daniel
Minvielle
[1]
Philippe Askenazy (CNRS, Ecole d’économie de Paris),
Thomas Coutrot (Conseil scientifique d’Attac), André Orléan
(CNRS, EHESS, président de l’AFEP), Henri Sterdyniak (OFCE) -
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