« Produire en France », TVA sociale, course à la compétitivité, le protectionnisme ouvert ou masqué, une arme contre les travailleurs
Lors de son interview
télévisée de dimanche, Sarkozy n’a pas manqué de rappeler,
faisant référence aux ouvrières de Lejaby jetées à la rue par
la fermeture de leur entreprise, que le combat contre les « délocalisations »
était une de ses priorités... Le 19 janvier dernier, en route
pour Lyon présenter ses vœux aux « forces vives de la
nation », il avait fait un arrêt à l’usine Seb de
Pont-l’Evêque, en Isère, le temps d’affirmer devant les
salariés : « Il faut à tout prix garrotter la perte du
sang industriel de la France »... La cause de cette
hémorragie ? « Le premier problème économique de la France
porte un nom : la délocalisation. » Le remède ? « ... alléger
le coût du travail pour que la France reste une terre de
production » et, concrètement : « ... enlever des
charges sur le travail […] pour les transférer sur d’autres
recettes »...
Ce raisonnement a l’avantage
de la simplicité... et donne en raccourci le fond de la
politique de Sarkozy alors que la crise et la récession font
de nouveau exploser le chômage. Après avoir mis en route deux
plans de rigueur sous prétexte de combattre les déficits, il
en lance maintenant un troisième prétendant s’en prendre au
problème de l’emploi par le biais de la compétitivité des
« entreprises françaises »...
Il n’est pas le seul à
enfourcher le vieux canasson du protectionnisme. Pour Bayrou,
qui vient de présenter son programme, « réarmer la France »
sur le plan industriel passe une « stratégie [qui] ne
peut être basée que sur le produire en France »...
Hollande y est allé de son « patriotisme économique »,
alors que Montebourg s’est fait le champion de la « démondialisation ».
Mélenchon est lui aussi favorable à un protectionnisme, mais
aux frontières de l’Europe. La palme revient bien évidemment
aux souverainistes de droite et d’extrême droite, telle M. Le
Pen qui, poussant la logique jusqu’au bout, n’hésite pas à
claironner, au nom d’un « protectionnisme économique et
social » : « vous vendez en France, alors vous
produisez en France » !
Face à la crise politique et
sociale qui s’aggrave, tous les postulants à la gestion des
affaires de la bourgeoisie nous servent, avec des nuances, un
discours qui vise à donner l’illusion qu’ils sont en mesure de
« faire quelque chose » contre les conséquences
dramatiques de la crise et de leur politique, qui touchent
aussi bien les travailleurs que toute une frange du patronat
poussée vers la faillite par la récession. Ils voudraient
faire croire qu’assurer de bonnes conditions de concurrence à
la bourgeoisie « nationale » par la baisse du coût du travail,
voire par une protection douanière, permettrait de mettre fin
aux délocalisations, assurerait la ré-industrialisation,
ferait reculer le chômage...
Le
protectionnisme au mieux une illusion au pire une
régression
Sur la base des
bouleversements de trente ans de mondialisation, une nouvelle
division internationale du travail s’est imposée, et il est
illusoire de penser y mettre fin par quelques mesures
protectionnistes, aussi radicale soit leur formulation. Avec
son slogan « vous vendez en France, alors vous fabriquez en
France », M. Le Pen va pourtant jusqu’au bout, aussi
absurde que démagogique, de cette logique : la perspective
d’une économie vivant en autarcie, fantasme maladif d’une
« nation souveraine » au sein de laquelle, sous la protection
d’un « État fort », ouvriers et patrons « français » vivraient
en harmonie... à condition toutefois que ces derniers soient
débarrassés de toutes les contraintes légales qui protègent
encore un tant soit peu les travailleurs. L’harmonie
sociale que promet Le Pen est plus qu’une imposture, la
garantie d’une aggravation sans précédent, pour les classes
populaires, de la régression sociale et démocratique.
Et ça n’est pas cela qui
pourrait mettre un terme à la concurrence entre les
travailleurs et qui est inhérente au capitalisme lui-même.
Cette concurrence existe en
permanence et partout, à l’échelle internationale comme
nationale, ou au sein d’une entreprise. Elle tient au fait
que, dans le cadre du capitalisme, la force de travail est une
marchandise dont le prix, le salaire, est l’objet d’une
transaction entre salariés et patrons. Et que, comme dans tout
marché, la loi de l’offre et de la demande pèse lourdement sur
la négociation... La pression du chômage, de ce que Marx
appelait « l’armée de réserve du capital », est une
arme au service du patronat et des gouvernements à leur botte
dans la lutte permanente qu’ils mènent pour baisser le « coût
du travail », casser toutes les protections sociales et
juridiques qui peuvent y faire obstacle.
Le seul moyen, pour les
travailleurs, de faire face aux méfaits de cette concurrence
est leur solidarité de classe, le rapport de force qu’ils sont
en mesure d’imposer, collectivement, dans la guerre que leur
livre la bourgeoisie.
C’est de ce point de vue qu’il
faut juger la focalisation de la propagande actuelle sur les
délocalisations et le protectionnisme.
Poser les délocalisations
comme « le premier problème économique de la France » a
surtout pour fonction de tenter de justifier de nouvelles
attaques sociales, de détourner le mécontentement sur un faux
problème. En réalité, selon l’INSEE (2010), si les
délocalisations sont responsables de 7% des suppressions
d’emplois sur la période 2001-2005, les gains de productivité
en ont causé 13 fois plus. Grâce aux progrès techniques mais
aussi à l’aggravation des conditions d’exploitation sous la
pression du chômage, la même production est assurée par
toujours moins de salariés au prix d’une intensification du
travail.
La cause principale, et de
loin, des suppressions d’emplois n’est pas dans les
délocalisations, mais bien dans la guerre de classe menée par
le patronat avec la complicité active du gouvernement pour
faire en sorte que les gains de productivité servent à
aggraver les conditions d’exploitation, à gonfler les profits.
Cela suffit à juger de l’hypocrisie de tous ceux qui, comme
Sarkozy, prétendent vouloir en finir avec le chômage en
luttant contre les délocalisations... les mêmes qui n’hésitent
pas, par ailleurs, à inviter des entreprises étrangères à
s’installer en France.
La propagande protectionniste
de Sarkozy n’est qu’une nouvelle façon de tenter d’amuser la
galerie tandis qu’il nous sert une nouvelle série de
« réformes » dont le produit-phare est la TVA sociale...
« L’arnaque »
de la TVA
sociale
Sarkozy doit en même temps
faire face aux conséquences financières et économiques de la
crise et à ses conséquences politiques, en particulier celles
créés par un chômage reparti à la hausse. Pas question pour
lui de renoncer à ce qui est son véritable mandat : servir
coûte que coûte les intérêts des plus riches, des couches
supérieures de la bourgeoisie financière et des grands
actionnaires des multinationales ; pas question non plus de
renoncer à en faire payer la facture par la population. Alors,
il tente de dévoyer la colère des salariés touchés par la
récession, par le chômage, en reprenant un discours
protectionniste dont il ne croit pas un mot, avec l’espoir que
cela l’aidera à faire avaler sa nouvelle potion magique.
Le « raisonnement » par lequel
il justifie la mise en place de la « TVA sociale » vaut le
détour : baisser les charges patronales pour augmenter la
productivité du travail agirait contre les délocalisations,
car en diminuant le coût de production des produits, cela
favoriserait les exportations et inciterait donc les
entreprises à rester en France, et même, pour celles qui
seraient parties, à se relocaliser... Le manque à gagner que
produiront ces nouvelles baisses de charges patronales sur les
caisses de protection sociale sera compensé par une hausse de
la TVA. Mais... miracle ! Cette hausse de la TVA aura un effet
protectionniste sur les productions françaises : sur le marché
intérieur, du fait de la concurrence, elle n’entrainera aucune
augmentation des prix de marchandise puisque le coût du
travail aura baissé... Par contre les marchandises importées,
dont les coûts de production n’auront pas baissé, verront
automatiquement leur prix d’achat augmenter, et seront donc
moins compétitives... CQFD.
Voilà donc comment Sarkozy
compte « garrotter la perte de sang industriel de la France »,
du moins c’est ce qu’il voudrait nous faire croire. Les
résultats garantis de cette nouvelle escroquerie, c’est, au
nom de la protection des « emplois » et de la
« compétitivité », un nouveau transfert de richesses des
poches des contribuables vers celles des patrons, une nouvelle
étape dans la casse de la protection sociale, et une
augmentation généralisée des prix.
C’est un cran de plus dans
l’offensive menée par le patronat et le gouvernement contre
les travailleurs, la poursuite de la politique que mènent
Sarkozy et les autres dirigeants depuis des mois sous couvert
de sauver l’Europe et sa monnaie de la crise que les frappe et
ne fait en réalité que l’aggraver.
L’Europe
des banques au cœur de la crise
Les replis nationalistes
trouvent leur aliment dans la crise sociale et politique
générée par la situation économique et financière de l’Union
européenne. Cette dernière se trouve, depuis le début de 2010,
au centre d’une crise de la dette publique qui, loin de se
résorber, tend au contraire à s’étendre à d’autres zones
économiques, alors que l’économie entre à nouveau en
récession.
Les rapports de divers
organismes internationaux, OCDE, FMI, se succèdent, pointant
une dégradation des perspectives de croissance pour l’Europe,
et de forts risques d’extension à l’ensemble de l’économie
mondiale. En France, le gouvernement vient de réduire de 1 à
0,5 % les hypothèses de croissance du PIB pour 2012. Le
Portugal vient de rejoindre la Grèce au cœur de la crise de la
dette...
Tous les discours par lesquels
Sarkozy et Merkel ont prétendu, au fil des sommets, avoir
sauvé l’Europe et l’euro se révèlent pour ce qu’ils sont : du
baratin destiné à justifier leur politique de cadeaux à la
finance et au patronat, et d’austérité pour les populations.
Un bluff bien incapable de masquer le caractère de classe de
leur politique et leur impuissance à mettre un coup d’arrêt à
la crise.
Les partis souverainistes, tel
le Front National, cherchent à exploiter la révolte et le
désarroi que suscite cette situation pour se faire une place à
la mangeoire du pouvoir en vendant leur camelote nationaliste,
la fin de l’Europe, le retour aux monnaies nationales, le
repli au sein des vieilles frontières... Comme nous l’avons
dit plus haut, dans le contexte de la division internationale
du travail qui s’est mise en place au cours de trente années
de mondialisation libérale, prétendre que le retour au cadre
étroit d’une économie nationale se traduirait par un progrès
économique et social est une imposture. Incapable de résoudre
le moindre problème auquel se trouvent confrontées les classes
populaires, un tel retour en arrière constituerait un réel
recul économique, social et démocratique.
Et il ne pourrait en aucun cas
constituer une issue à l’impasse économique et politique à
laquelle se trouve confrontée l’Union européenne des
multinationales et des banques. Le fait que l’Europe soit
actuellement le maillon faible de l’économie mondiale,
l’épicentre de la crise, provient pour une grande part de
l’incapacité de la bourgeoisie européenne à dépasser ses
rivalités nationales pour construire l’État central dont elle
aurait besoin pour faire face à la concurrence internationale.
Avec la crise, l’exacerbation
de la concurrence, l’absence d’un tel État agit comme une
force centrifuge : à défaut de trouver au niveau européen le
soutien qu’il lui faut face à la concurrence internationale,
toute une fraction de la bourgeoisie cherche ce soutien dans
« son » État national, menaçant la zone européenne
d’éclatement, l’euro d’effondrement.
Ces contradictions politiques
qui traversent l’Union européenne se reflètent dans le double
discours que tiennent les dirigeants européens, qu’ils soient
de droite ou de gauche, tentant de dévoyer la contestation
sociale et politique par leur propagande protectionniste pour
mieux assurer leur mission imprescriptible : en tant que
représentants politiques de l’Europe des multinationales et
des banques, maintenir autant que faire se peut la cohésion de
l’Union européenne et sa monnaie. Une politique qui ne fait
qu’accentuer la contradiction, souligner leur impuissance à y
apporter une réponse, à la dépasser.
Le
libéralisme mondialisé, point de départ de la
transformation révolutionnaire
Au fil des étapes de la
construction européenne, des structures de production et
d’échange se sont développées, ont largement débordé le cadre
des frontières nationales, constituant une entité économique
nouvelle, européenne, dotée d’une monnaie... mais sans
véritable État. Ces structures constituent un point d’appui
pour dépasser ce projet d’Europe libérale que la bourgeoisie
s’avère incapable de mener à son terme, par la construction
d’une Europe de la coopération entre les peuples.
Le libéralisme mondialisé a
contribué à mettre en place, en Europe comme dans le monde
entier, en développant une classe ouvrière nombreuse et
moderne, les moyens d’une coopération internationale des
travailleurs. Cette production globalisée, les progrès
techniques considérables, en particulier en termes de
productivité et de communication, sur lesquels elle repose,
permettraient de satisfaire l’ensemble des besoins de
l’humanité tout en assurant une baisse du temps de travail.
Mais entre les mains de la poignée d’oligarques financiers qui
dirigent l’économie mondiale, ces progrès se transforment en
leur contraire. La coopération devient concurrence,
protectionnisme ; les gains de productivité poussent les uns
au chômage tandis que d’autres sont surexploités. Des milliers
de milliards partent en fumée dans « l’industrie de la
dette », la spéculation. La crise accentue tout cela, et
révèle l’incapacité de la bourgeoisie à faire face à ses
propres contradictions.
« Les conditions
bourgeoises de production et d'échange, le régime bourgeois
de la propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait
surgir de si puissants moyens de production et d'échange,
ressemblent au magicien qui ne sait plus dominer les
puissances infernales qu'il a évoquées. Depuis des dizaines
d'années, l'histoire de l'industrie et du commerce n'est
autre chose que l'histoire de la révolte des forces
productives modernes contre les rapports modernes de
production, contre le régime de propriété qui conditionne
l'existence de la bourgeoisie et sa domination. [...]
Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir
les richesses créées dans son sein. » écrivaient Marx et
Engels en 1848 dans le Manifeste du parti communiste.
Mais, ajoutaient-ils : « la
bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui la
mettront à mort, elle a aussi créé ceux qui porteront ces
armes, les ouvriers modernes, les prolétaires ». Et
c’est bien entre les mains des travailleurs que repose le seul
moyen de sortir le monde de l’impasse économique, sociale et
politique dans laquelle l’enferme la soumission à la logique
des marchés et de la concurrence, à ceux qui détiennent la
propriété des capitaux.
Seuls les travailleurs ont les
moyens, par leurs luttes, de mettre fin à cette mainmise du
capital sur l’ensemble des activités de la société, de
remplacer un système de production et d’échanges organisé dans
la seule perspective des profits par une planification de la
production, seule capable de répondre aux besoins de
l’ensemble de la population.
Une telle planification ne
consistera bien évidemment pas à instaurer un fonctionnement
autarcique de la zone économique sur laquelle elle s’établira.
L’économie planifiée, construite sur la base de l’économie
existante, devra nécessairement continuer à échanger avec le
reste du monde, se confronter au capitalisme dans une lutte
qui ne sera pas que politique mais aussi économique pour
démontrer la supériorité de l’organisation collective et
démocratique de la production et des échanges, saper les bases
de la concurrence par la coopération.
La révolution russe de 1917
avait été contrainte, du fait de son isolement et de
l’arriération de son économie, ruinée de surcroît par des
années de guerre, d’instaurer un monopole du commerce
extérieur dont le but était de compenser les déséquilibres
dans les échanges internationaux résultant des écarts de
productivité. C’était une mesure politique adaptée à des
circonstances particulières, en aucun cas une composante
indissociable de l’économie planifiée elle-même. Un tel
dispositif protectionniste ne serait certainement pas
nécessaire aujourd’hui, du fait, entre autres, que la
globalisation des moyens de production et d’échange résultant
de trente années de mondialisation a considérablement réduit
les écarts de productivité entre les divers pays industriels,
qu’ils soient anciens ou émergents, et a créé des
interdépendances entre les peuples telles qu’il n’est pas
possible de revenir en arrière. Cette interdépendance fonde la
perspective d’un développement rapide d’un processus
révolutionnaire qui ne pourra rester enfermé dans les
frontières d’un pays voire d’un continent. Une transformation
révolutionnaire, ici, ne pourra être qu’européenne. Et par
ailleurs cette interdépendance est la base même de la
coopération entre les peuples pour rompre avec le gaspillage
de la concurrence généralisée.
La véritable protection de
l’économie planifiée par rapport aux économies de marché qui
l’entoureront sera sa capacité à développer la productivité du
travail tout en assurant la satisfaction des besoins des
populations et en allégeant la part de travail de chacun.
Débarrassées des coûts exorbitants du capital, du gaspillage
lié à la concurrence, à la spéculation, les richesses
produites par le travail pourront être entièrement consacrées
à l’amélioration des conditions de travail et à la
satisfaction des besoins, dans le respect de l’environnement.
L’économie planifiée n’aura aucun mal à démontrer sa
supériorité sur l’économie de marché, devenant ainsi une arme
dans le combat pour l’émancipation des travailleurs dans les
autres pays, une « épidémie » qui pourrait se propager bien
plus vite qu’on ne croit. Elle se tournera vers les pays
pauvres offrant aide et coopération à la place du pillage et
de la corruption, des relations démocratiques et respectueuses
de l’indépendance en rupture avec la dictature tant du capital
que de ses représentants locaux.
Répartition
du travail entre tous !
Le chemin vers une telle
société, vers le socialisme, commence avec la lutte des
travailleurs pour apporter, avec leurs propres armes de
classe, leurs réponses aux attaques dont ils font l’objet. La
première des réponses à la question de « l’emploi », c’est
celle qu’apportent les travailleurs directement confrontés à
des licenciements, quel qu’en soit le prétexte,
délocalisations, restructurations, faillites... Et de ce point
de vue, nous ne pouvons qu’être solidaires des travailleurs,
qui, comme à Lejaby, demandent l’interdiction de la
délocalisation de leur entreprise.
Mais la lutte contre le
chômage exige des revendications plus générales, s’appuyant
sur des mobilisations dépassant le cadre de la lutte des
travailleurs d’une entreprise. A la propagande de ceux qui
prônent la protectionnisme au nom de la défense de l’emploi,
qui prétendent « relocaliser » les industries comme si les
salariés d’un endroit ne pouvait avoir un travail qu’au
détriment d’autres travailleurs, nous opposons notre exigence
de la garantie d’un travail et d’un salaire pour tous. Cette
exigence passe par la mise en place d’une échelle mobile des
heures de travail, la répartition du travail entre tous. Il
est temps que les gains de productivité cessent de gonfler les
profits et de démultiplier les rangs des chômeurs, il est
temps qu’ils reviennent aux travailleurs en diminuant leur
temps de travail.
Ce combat contre les
licenciements, pour mettre fin au chômage, s’inscrit dans le
cadre d’une perspective politique globale, associant les
luttes pour les exigences sociales à celles pour la prise de
contrôle du système financier et pour un pouvoir qui soit
réellement celui des travailleurs. Le combat pour une autre
société, le combat pour le socialisme, pour la construction
d’une Europe des travailleurs.
Daniel Minvielle